Zooms des tendances constructives 2018

Dans les logements collectifs certifiés, le recours au gaz reste le premier choix. Les réseaux de chauffage confirment leur place et les PAC commencent à s’installer.

• Presque deux logements sur trois sont chauffés au gaz, avec un appoint électrique dans certains cas (sèche-serviette ou convecteurs dans les studios la plupart du temps).
• Les réseaux de chauffage urbain s’imposent en deuxième place avec 16 % de logements au total.
• L’électricité reste plus utilisée par effet Joule que pour les PAC. Cependant, ces dernières sont plus présentes que les années précédentes (7 % des opérations).

Dans les maisons individuelles groupées certifiées, le recours au gaz reste le premier choix. Le recours aux PAC progresse.

• Quatre logements sur cinq sont chauffés au gaz, avec un appoint électrique dans certains cas (sèche-serviette).
• Les réseaux de chauffage urbain n’alimentent aucune maison individuelle.
• Les PAC sont plus utilisées que dans le collectif, du fait de leur adaptation à l’usage individuel, avec de petites puissances, et du fait de l’obligation d’utilisation d’énergies renouvelables.
• Le chauffage au bois (dans la catégorie Autre) concerne près de 1 % des logements.

• Le taux de raccordement aux réseaux de chauffage urbain varie fortement d’une zone à l’autre, en fonction de l’offre sur chaque territoire et des obligations locales, avec une forte présence au Nord-Est (H1b).
• Dans la zone Centre-Est (H1c), on note une plus forte présence de la catégorie « Autre », qui contient notamment les systèmes innovants ainsi que le bois, lorsqu’il est utilisé en association avec une autre énergie.
• La zone Sud (H3) se démarque par l’utilisation à près de 40 % de l’électricité Joule et près de 20 % pour les PAC. Il est probable que les faibles besoins de chauffage permettent l’utilisation de l’électricité, malgré son coefficient pénalisant dans l’étude thermique.

Sur la zone climatique H1a (Île-de-France et Nord) : le gaz est utilisé à 66 %, le réseau de chaleur urbain (RCU) à 11 % et les PAC à 6 %.

Sur la zone climatique H1b (Grand Est) : le gaz est utilisé à 47 %, le réseau de chaleur urbain (RCU) à 30 % et les PAC à 5 %.

Sur la zone climatique H1c (Auvergne Rhône-Alpes) : 49 % des logements collectifs certifiés utilisent le gaz, 17 % le réseau de chaleur urbain, et 8 % l’électricité Joule.

Sur la zone climatique H2a (Bretagne) : 40 % des logements certifiés sont chauffés au gaz avec convecteur et la même part simplement au gaz. Le réseau de chaleur urbain est utilisé à 15 %.

Sur la zone climatique H2b (Loire) : 51 % des logements certifiés utilisent le gaz. 23 % sont au gaz avec convecteur et 18 % à l’électricité Joule.

Sur la zone climatique H2c (Aquitaine) : la grande majorité des logements collectifs certifiés utilisent le gaz (68 %). Le réseau de chaleur urbain est utilisé à 30 %.

Sur la zone climatique H2d (Lyon) : la grande majorité des logements collectifs certifiés utilisent le gaz (71 %).

Sur la zone climatique H3 (Sud de la France) se démarque par l’utilisation à près de 40 % de l’électricité Joule et près de 20 % pour les PAC.

• Les choix du type d’énergie pour le niveau RT2012 -10 % sont très semblables à ceux du niveau RT2012.
• Le niveau RT2012 -20 % se démarque avec plus de recours au gaz et une quasi-absence d’électricité Joule, traduisant la difficulté à atteindre le niveau requis avec ce type d’énergie, tout en restant sur des choix standards.
• Ce niveau fait la transition avec Effinergie + où l’on voit se développer la présence des PAC qui peut s’expliquer par l’incitation à l’utilisation des énergies renouvelables que contient ce label.
• Le BEPOS se distingue par une forte utilisation du bois.

Dans les logements collectifs certifiés, la prédominance de l’énergie gaz se traduit par une forte utilisation des chaudières gaz à condensation.

• 82 % des chaudières sont à condensation contre seulement 1 % de chaudières gaz standard.
• Les PAC sont présentes dans 10 % des logements certifiés.
• La chaudière bois est seulement présente dans 1 % des logements en 2018 malgré un combustible peu onéreux et un rendement intéressant.

Les solutions sur air extérieur sont les plus courantes.

• Les PAC air/eau concernent ici des opérations en petit collectif (quatre à huit logements), alors que les PAC sur air concernent plutôt des maisons individuelles. (Observation faite sur 1430 logements)

Une large prédominance de l’isolation par l’intérieur (ITI) dans les logements collectifs certifiés. Des choix d’isolation affinés par paroi.

• L’isolation par l’intérieur de l’ensemble du bâtiment est la solution qui reste la plus répandue, à un niveau stable par rapport aux années précédentes.
• Les bâtiments présentant au moins deux types d’isolation sur des parois différentes concernent 1 logement sur 4 (Mixte).
• L’isolation par l’extérieur apparaît donc comme une technique surtout utilisée en association avec l’ITI. Ceci laisse supposer un choix pragmatique visant à améliorer la performance du bâti, sans pour autant basculer vers l’ITE à 100 %.
• L’utilisation de l’isolation répartie seule reste très faible, elle est en général utilisée avec des compléments d’isolation (Mixte).

Une tendance à l’isolation par l’intérieur plus marquée que pour le collectif. Des choix plus centrés sur un seul type d’isolation

• La catégorie « Mixte » contient des maisons avec différents types d’isolation  : par exemple une ITI sur la paroi au sud et ITI&E sur la paroi au nord.
• L’isolation par l’extérieur ne se développe pas plus que pour les bâtiments collectifs.

• Dans les zones H1b et H1c, à l’Est, l’ITI est nettement moins utilisée que dans les autres zones, au profit de l’ITE et des bâtiments avec plusieurs types d’isolation. Cela s’explique par la recherche de performance plus accentuée dans ces régions au climat plus froid.
• Les techniques d’isolation sont sensiblement les mêmes dans la partie Nord que dans la partie Sud, ce qui laisse supposer que les niveaux de performance demandés nécessitent un effort d’adaptation des techniques d’isolation moindre que dans l’Est.
• La zone Sud-Ouest se trouve dans une situation moyenne entre ces deux extrêmes.

Sur la zone climatique H1a (Île-de-France et Nord) : l’ITI est utilisée à 67 % et l’isolation mixte à 26 %.

Sur la zone climatique H1b (Grand Est) : plus de la moitié des logements collectifs certifiés utilisent l’ITI. L’isolation mixte se présente à 27 %. Et l’ITE est utilisée à 18 %.

Sur la zone climatique H1c (Auvergne Rhône-Alpes) : plus de la moitié des logements collectifs certifiés utilisent l’ITI. L’isolation mixte se présente à 28 %. Et l’ITE est utilisée à 12 %.

Sur la zone climatique H2a (Bretagne) : L’ITI domine très nettement (à 82 %).

Sur la zone climatique H2b (Loire) : l’ITI est utilisée à 71 % et l’isolation mixte à 22 %.

Sur la zone climatique H2c (Aquitaine) : l’ITI est utilisée à 64 % et l’isolation mixte à 23 %. Et l’ITE est utilisée à 13 %.

Sur la zone climatique H2d (Lyon) : L’ITI domine très nettement (à 82 %).

Sur la zone climatique H3 (Sud de la France) : l’ITI est utilisée à 71 % et l’isolation mixte à 24 %.

• Les écarts de choix d’isolation entre les niveaux énergétiques sont assez faibles.
• L’ITI est légèrement moins représentée pour les opérations avec un niveau RT2012 -10 % ou -20 %.
• L’ITE seule est un peu plus présente pour les bâtiments Effinergie +.
• L’échantillon étudié ne montre pas de différence significative sur les choix constructifs au niveau règlementaire, -10 % et -20 %. En revanche, les projets en Effinergie + ou BEPOS se démarquent pas une utilisation plus faible de l’ITI seule afin d’optimiser l’isolation pour atteindre les niveaux demandés.

Les nouvelles filières sont encore timides dans la construction des logements collectifs certifiés.

• Sur l’année 2017, 4 % des opérations en processus de certification étudiées avaient une ossature en bois, en collectif comme en individuel groupé.
• Ce pourcentage a doublé par rapport aux tendances constructives observées sur 2017. Ce pourcentage reste toutefois assez faible mais devrait se développer sur les prochaines années, étant donné que la réglementation thermique commence à prendre en compte le carbone.
• Les structures métalliques représentent moins de 1 % des bâtiments en cours de certification.

La filière photovoltaïque encore timide dans la construction.

• Les systèmes solaires se développent assez peu sur les projets en collectif, du fait de la technicité des installations et de leur entretien complexe.
• Des projets émergent localement lorsqu’il existe une incitation locale à aller vers les énergies renouvelables.

Des systèmes collectifs favorisés.

Dans le cas d’installation solaire thermique, le Chauffe-eau appoint stockage séparé (CESC) est préféré. Le chauffe-eau appoint avec stockage séparé suit avec près d’une opération sur trois.

Une forte prédominance de la ventilation hygroréglable de type B.

• La VMC Hygroréglable B, qui permet une meilleure optimisation des débits, est la solution quasi unique utilisée, à un niveau stable sur les cinq dernières années.
• La VMC double-flux est utilisée à 1 %, comme les années précédentes.
  (Ventilation Mixte signifie que sur un même bâtiment il peut y avoir plusieurs types de ventilation.)

Les menuiseries en PVC dominent le marché de la construction des collectifs certifiés.

• Six logements sur dix étudiés possèdent des menuiseries PVC.
• Le prix semble donc être le premier critère de choix, sans que cela nuise à la performance thermique générale.
• La zone H2b (Centre-Ouest)) se distingue par un recours plus marqué, 48 %, à la menuiserie aluminium.
• Les menuiseries bois ne représentent que 9 % des logements en cours de certification.