Quelles sont les zones à risque d’inondation en France ?Selon le Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, environ 18,5 millions de personnes, soit 27,4 % de la population, vivent dans une zone potentiellement inondable. En outre, 73,5 % d’entre elles habitent dans une commune dotée d’un Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI). Chiffres clés des risques naturels – Édition 2023 Connaître les différents types d’inondations Un territoire peut être classé en zone à risque d’inondation selon la fréquence de l’aléa, qu’il s’agisse d’une crue décennale ou centennale. Toutefois, on distingue plusieurs types d’inondations, chacune ayant des causes et des conséquences différentes : les débordements de cours d’eau correspondent aux crues des rivières, fleuves ou torrents à la suite de périodes pluvieuses ou de la fonte des neiges. Elles peuvent concerner les zones de vallées, de plaines ou à proximité des berges. En outre, elles peuvent être à cinétique lente ou rapide ; le ruissellement survient lors d’épisodes pluvieux intenses ou de pluies torrentielles sur des sols imperméabilisés ou saturés, particulièrement en ville. L’eau s’accumule et inonde les rues, les caves et les rez-de-chaussée ; les remontées de nappe phréatique constituent un phénomène plus lent, mais insidieux. L’eau remonte naturellement par capillarité dans les sols, surtout après une période de saturation prolongée ; les submersions marines surviennent lors de tempêtes ou de grandes marées et les côtes peuvent être envahies par la mer. En outre, l’urbanisation croissante du territoire accentue le ruissellement et aggrave l’ampleur des inondations. Des ouvrages de protection, comme les digues, sont parfois présents, mais ils n’offrent pas une protection totale. En ce sens, l’évacuation des personnes en cas de risque de rupture d’ouvrage peut être décidée par les autorités. Savoir si son logement est exposé à un risque majeur d’inondation Avant d’acheter ou de rénover une maison, vérifiez l’historique des inondations sur votre secteur sur le site géorisques.gouv.fr pour savoir si votre logement est dans une zone soumise à un PPRI. Ensuite, consultez le PPRI disponible en mairie ou sur le site de votre préfecture. Il classe les zones à risque d’inondation selon leur degré d’exposition et impose parfois des règles de construction spécifiques. Enfin, un vendeur a l’obligation de fournir un état des risques lors de la vente d’un bien immobilier situé en zone à risque, ce qui permet à l’acheteur d’anticiper d’éventuels dégâts des eaux dans la maison. Pourquoi se préparer aux risques d’inondation ?Les dégâts provoqués par une inondation peuvent être considérables, tant sur le plan matériel que psychologique. Se préparer à une inondation potentielle de sa maison est la meilleure manière de limiter l’impact possible sur les personnes et les biens. Des conséquences parfois lourdes Une inondation peut transformer un logement confortable en zone sinistrée inhabitable en quelques heures : détérioration des matériaux avec des sols gondolés, des cloisons imbibées, une isolation saturée d’eau, etc. ; appareils électriques endommagés, notamment les équipements situés en rez-de-chaussée ou en sous-sol (chaudière, congélateur, machine à laver, etc.) ; pollution de l’eau, car les inondations peuvent charrier des hydrocarbures, des boues et des matières fécales engendrant des risques sanitaires importants ; moisissures et humidité résiduelle. Même après un assèchement apparent, les infiltrations peuvent persister et dégrader la qualité de l’air intérieur. Un impact humain et financier non négligeable Le coût des réparations après l’inondation d’une maison peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros. Au-delà de l’impact matériel, une inondation engendre du stress et de la fatigue qui impliquent aussi une reconstruction psychologique. Mesures préventives à adopter avant une inondationEn matière d’inondation, la meilleure protection reste l’anticipation. Les autorités insistent sur le fait que les dégâts sont d’autant plus conséquents que les habitations ne sont pas préparées. Consulter le répertoire des Référentiels de Résilience du bâti aux aléas naturels Pour anticiper une inondation, vous pouvez consulter le Répertoire des Référentiels de Résilience du bâti aux aléas naturels, section pluie, orage et ruissellement de l’Association Mission Risques Naturels (MRN). Il répertorie des référentiels dont la bonne mise en œuvre contribue à la réduction des dommages subis par les constructions exposées. Surélever les équipements sensibles L’un des gestes les plus efficaces pour lutter contre les inondations consiste à rehausser tout ce qui peut être endommagé par l’eau dès la construction ou lors d’une rénovation. Ainsi, si les équipements suivants sont installés en sous-sol ou en rez-de-chaussée de votre maison, prévoyez une plateforme stable (briques, parpaings, supports métalliques) pour les surélever : chaudière, ballon d’eau chaude, compteurs, congélateur et machine à laver. Selon les recommandations du Ministère, installez si possibles les tableaux et compteurs électriques, prises et interrupteurs au-dessus du niveau des plus hautes eaux connues dans votre zone. Pour adopter l’ensemble des bons réflexes, suivez les recommandations face aux pluies et aux inondations mises en place au niveau national. Si de fortes précipitations avec des prévisions de crue sont annoncées dans votre commune, stockez vos meubles et objets précieux dans les étages supérieurs autant que possible ou sur des supports résistants à l’humidité. Ces précautions contribuent à éviter des courts-circuits, des pannes prolongées ou des pertes irréversibles. Installer des dispositifs de protection contre l’eau Certains équipements simples peuvent ralentir l’intrusion de l’eau dans le logement, à condition d’être installés et opérationnels, bien avant la montée des eaux : les batardeaux sont des barrières étanches amovibles qui se positionnent devant les portes, baies vitrées ou ouvertures sensibles ; les clapets anti-retour se placent dans les canalisations (eaux usées, eaux pluviales) pour empêcher les reflux d’égouts. Ils sont indispensables en zone urbaine à fort risque de saturation pour stopper l’écoulement ; les joints étanches pour les portes et les soupiraux, les seuils surélevés, les murets de protection autour des trappes d’accès au sous-sol représentent autant de solutions pour protéger votre maison d’un dégât des eaux. Le Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche recommande aussi de conserver à portée de main un kit d’urgence : radio à piles, lampe, eau potable, papiers d’identité, double des clés, médicaments essentiels, etc. © Antoine Dagan, pour Citizen Press Pour être informé de l’évolution des inondations Vous recevez des alertes des systèmes d’alerte locale selon le bornage de votre téléphone. En effet, certains territoires sensibles ont mis en place l’envoi de SMS ou le déclenchement de sirènes d’alerte pour prévenir les habitants en cas de crue imminente. Depuis fin juin 2022, FR-Alert est le dispositif d’alerte et d’information des populations sur tout le territoire. Ce dispositif informe en temps réel toute personne détentrice d’un téléphone portable de sa présence dans une zone de danger pour l’informer des comportements à adopter pour se protéger. En outre, Météo France et Vigicrues vous maintiennent informer de l’évolution d’une inondation en cours. Que faire pendant une inondation ?Lorsqu’une inondation est en cours, votre priorité consiste à protéger vos proches et vos animaux, avant les biens matériels. Suivre les consignes officielles, agir avec sang-froid et rapidité permet de limiter les risques corporels et matériels. Les gestes qui sauvent | Que faire en cas d’inondation ? En savoir plus 1. Sécuriser les personnes avant tout Le Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche est clair : en cas de montée des eaux, ne tentez jamais de fuir à pied ou en voiture si la voie est déjà inondée. Le courant peut être plus fort qu’il n’y paraît. Rejoignez plutôt un point haut (étage, toit plat) en évitant bien sûr de passer par les sous-sols, caves ou garages. Aidez les personnes vulnérables : enfants, personnes âgées, personnes à mobilité réduite et gardez votre kit d’urgence à portée de main. Le ministère recommande également de se tenir informé à travers les canaux d’alerte officiels : radio France Bleu ; gouv.fr ; les prévisions météorologiques de Météo-France ; la 1ère dans les DROM ; les alertes locales et de la préfecture de votre département. 2. Couper les sources d’énergie pour éviter tout risque Avant que l’eau n’envahisse les pièces techniques : coupez l’électricité au disjoncteur général ; fermez les arrivées de gaz et d’eau, en particulier si vous êtes contraint de quitter temporairement votre logement. Si l’eau est déjà bien présente, ne touchez à aucun équipement électrique. Ces gestes simples permettent de prévenir les incendies, électrocutions et fuites dangereuses courantes lors des inondations. 3. Limiter les dégâts potentiels à l’intérieur Si la situation le permet, protégez rapidement ce que vous pouvez : Surélevez les meubles, débranchez les appareils électriques, posez-les en hauteur si possible ; bouchez les arrivées d’eau (siphons, w.c., évier) à l’aide de sacs plastiques ou de chiffons lourds si vous n’avez pas de clapets antiretours ; fermez portes et fenêtres pour éviter que l’eau ne pénètre par ruissellement ou pression. Attention Ne vous mettez jamais en danger pour sauver un objet matériel. La boue, les débris flottants ou les variations de courant représentent de véritables pièges, même si la hauteur d’eau vous semble faible. Après un dégât des eaux dans sa maison : comment réagir ?Les décisions prises dans les premières heures contribuent à limiter les pertes, à accélérer l’indemnisation et à assurer la salubrité du logement. Déclarez le plus rapidement possible votre sinistre à votre assurance ! 1. Sécuriser le logement et constater les dégâts Avant de commencer toute intervention, ne rentrez dans votre logement que s’il est déclaré sûr par les autorités (pompiers, mairie). Équipez-vous de gants, bottes et masques, car l’eau d’inondation est souvent contaminée. Commencez par aérer au maximum pour évacuer l’humidité. Ensuite, procédez à un état des lieux précis : prenez des photos des dégâts avant tout nettoyage ou déplacement d’objets ; inventoriez les biens endommagés en détaillant la nature des dommages ; conservez les objets abîmés si possible, car l’expert mandaté par l’assurance pourra en avoir besoin pour évaluer les pertes. 2. Nettoyer et assainir les lieux Le nettoyage après une inondation ne s’improvise pas. Peut-être le plus important : faites immédiatement vérifier par un professionnel l’état des installations électriques et gaz avant toute remise en marche. Selon la fiche bon réflexe inondation de l’AFPCNT, Association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques : commencez par enlever les boues et les déchets, en faisant appel, si besoin, aux services communaux ou spécialisés ; asséchez les murs, sols et cloisons avec des déshumidificateurs ou des chauffages à air pulsé. Attention ! Un séchage trop rapide peut provoquer des fissures ; désinfectez les surfaces touchées avec des produits adaptés. L’eau stagnante peut favoriser la prolifération de bactéries, moisissures ou parasites. 3. S’informer sur les aides financières disponibles après une inondation Certaines aides publiques ou locales peuvent être mises en place après une inondation, même si le Gouvernement ne déclare pas l’état de catastrophe naturelle. Des aides sociales d’urgence peuvent aussi être proposées par la CAF ou des ONG comme la Croix-Rouge. Contactez votre mairie pour connaître les soutiens disponibles dans votre zone sinistrée. Assurance habitation et assurance inondation : ce qu’il faut savoirLorsque l’eau envahit votre logement, les conséquences financières peuvent être lourdes. Heureusement, l’assurance habitation inclut obligatoirement une garantie « catastrophes naturelles », qui couvre les inondations à condition qu’un arrêté officiel soit publié. Fonctionnement de la garantie catastrophe naturelle Dès lors que l’État publie un arrêté interministériel reconnaissant l’état de catastrophe naturelle désignant votre commune, vous pouvez bénéficier d’une indemnisation au titre de la garantie CatNat de votre contrat MRH pour les dommages causés par l’inondation dans les conditions et limites de votre contrat. Cet arrêté est publié au Journal officiel. Pour être couvert, vous devez : avoir souscrit une assurance multirisque habitation qui inclut automatiquement la garantie « Cat-Nat » ; démontrer que votre logement ou vos biens ont subi des dégâts des eaux liés à une inondation reconnue CatNat dans votre commune. Cette garantie contre les inondations permet de couvrir : les dommages matériels directs aux murs, sols, installations électriques, appareils électroménagers, etc. ; les frais de relogement d’urgence, en complément des dispositions de votre contrat ; une prise en charge du nettoyage après inondation dans les conditions fixées par votre contrat» Démarches à suivre pour percevoir une indemnisation Dès que possible, engagez les démarches suivantes : Déclarez le sinistre à votre assureur le plus rapidement possible et au plus tard dans un délai de 30 jours suivants la publication de l’arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle (Attention ! Ce n’est pas la date de l’inondation qui compte) ; Joignez à votre dossier : une description détaillée des dommages ; des photos, factures, preuves d’achat ou d’état des objets endommagés ; tout élément utile à l’évaluation des pertes (constat d’huissier, devis de réparation, etc.). Un expert peut être mandaté par l’assureur pour venir constater et évaluer les dégâts causés par l’inondation. Des franchises réglementaires s’appliquent pour l’indemnisation des catastrophes naturelles (de 380 € ou moins si le contrat le prévoit spécifiquement pour les habitations) et les délais de versement peuvent varier. Toutefois, l’assureur peut aussi vous proposer de faire intervenir directement des entreprises pour réaliser ces réparations. Dans ce cas, il dispose d’un délai d’un mois pour missionner une entreprise. Vous connaissez désormais les bonnes pratiques pour vous prémunir face à la montée des eaux et pour gérer du mieux possible l’après catastrophe. 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