Zooms des tendances constructives 2019

Dans les logements collectifs certifiés, le recours au gaz reste le premier choix. Les réseaux de chauffage confirment leur place et les PAC ralentissent.

• Presque deux logements sur trois sont chauffés au gaz, avec un appoint électrique dans certains cas (sèche-serviette ou convecteurs dans les studios la plupart du temps).
• Les réseaux de chauffage urbain s’imposent en deuxième place mais avec une baisse importante (16     % à 7     %) des opérations.
• L’électricité reste plus utilisée par effet Joule que pour les PAC.
• Les PAC sont en baissent par rapport aux années précédente (6     % à 3     %).

Dans les maisons individuelles groupées certifiées, le recours au gaz reste le premier choix. Le recours aux PAC est en augmentation.

• Un peu plus de trois logements sur cinq sont chauffés au gaz, avec un appoint électrique dans certains cas (sèche-serviette).
• Les réseaux de chauffage urbain apparaît pour la première fois en maison individuelle (3     %).
• Les PAC sont plus utilisées que dans le collectif, du fait de leur adaptation à l’usage individuel, avec de petites puissances, et du fait de l’obligation d’utilisation d’énergies renouvelables.
• Le chauffage au bois n’apparaît dans aucune opération.

• Le taux de raccordement aux réseaux de chauffage urbain varie fortement d’une zone à l’autre, en fonction de l’offre sur chaque territoire et des obligations locales, avec une forte présence au Nord-Est (H1b).
• Dans la zone Centre-Est (H1c), on note une plus forte présence de la catégorie «     Autre     », qui contient notamment les systèmes innovants ainsi que le bois, lorsqu’il est utilisé en association avec une autre énergie.
• La zone Sud (H3) se démarque par l’utilisation à près de 70     % de l’électricité Joule. Il est probable que les faibles besoins de chauffage permettent l’utilisation de l’électricité, malgré son coefficient pénalisant dans l’étude thermique.

Sur la zone climatique H1a (Île-de-France et Nord)     : le gaz est utilisé à 59     %, le réseau de chaleur urbain (RCU) à 11     % et les PAC à 6     %.

Sur la zone climatique H1b (Grand Est)     : 49     % des logements certifiés sont chauffés au gaz et 25     % avec les réseaux de chaleur urbain.

Sur la zone climatique H1c (Auvergne Rhône-Alpes)     : 55     % des logements certifiés utilisent le gaz et seulement 2     % l’électricité Joule.

Sur la zone climatique H2a (Bretagne)     : 70     % des logements certifiés sont chauffés au gaz et 14     % au gaz avec convecteur.

Sur la zone climatique H2b (Loire)     : 47     % des logements certifiés utilisent le gaz. 35     % sont au gaz avec convecteur et 6     % à l’électricité Joule.

Sur la zone climatique H2c (Aquitaine)     : la grande majorité des logements certifiés utilisent le gaz (68     %) et 18     % sont chauffés au gaz avec convecteur.

Sur la zone climatique H2d (Lyon)     : un peu plus de la moitié des logements collectifs certifiés sont chauffés simplement au gaz (55     %) et 18     % au gaz avec convecteur.

Sur la zone climatique H3 (Sud de la France) se démarque par l’utilisation de 25     % de l’électricité Joule. L’utilisation du gaz est majoritaire avec 48     %.

• Les choix du type d’énergie pour les niveaux RT2012 -10     % et RT2012 -20     % sont très semblables à ceux du niveau RT2012.
• Les opérations avec label Effinergie + se démarquent avec une utilisation de gaz moins importante ainsi qu’un recours au RCU et PAC plus important qui peut s’expliquer par l’incitation à l’utilisation des énergies renouvelables que contient ce label.
• Le BEPOS se distingue par la très faible part de gaz au profit des RCU et des PAC.
• Les opérations E+C- ont une répartition des énergies proches de celle des opérations RT2012 -20     %.

Que le chauffage soit collectif ou individuel, la chaudière à combustible gazeux apparaît comme la solution privilégiée dans les opérations certifiées.

• Les radiateurs à eau chaude ou plancher chauffant à eau alimenté par un réseau de chaleur urbain arrivent en seconde position dans une opération sur cinq.
• Les émetteurs électriques sont également présents dans une opération sur cinq.

En maison, la chaudière reste la solution principale mais l’écart avec les PAC se réduit.

• Comme pour l’ensemble des opérations certifiées, la chaudière à combustible gazeux reste en tête.
• On note une part relativement importante des PAC  qui est présente dans un logement sur quatre.
• Les réseaux de chaleur sont très peu présents au sein des maisons individuelles groupées.
• Il existe encore quelques maisons chauffées grâce au bois.

L’isolation par l’intérieur (ITI) reste largement prédominant dans les logements collectifs certifiés. Des choix d’isolation affinés par paroi.

• L’isolation par l’intérieur de l’ensemble du bâtiment est la solution qui reste la plus répandue, à un niveau stable par rapport aux années précédentes.
• Les bâtiments présentant au moins deux types d’isolation sur des parois différentes concernent un logement sur quatre (mixte).
• L’isolation par l’extérieur apparaît donc comme une technique surtout utilisée en association avec l’ITI. Ceci laisse supposer un choix pragmatique visant à améliorer la performance du bâti, sans pour autant basculer vers l’ITE à 100     %.
• L’utilisation de l’isolation répartie seule reste très faible, elle est en général utilisée avec des compléments d’isolation (mixte).

Une tendance à l’isolation par l’intérieur plus marquée que pour le collectif. Des choix plus centrés sur un seul type d’isolation.

• La catégorie «     Mixte     » comprend des maisons avec différents types d’isolation     : par exemple une ITI sur la paroi au sud et ITI&E sur la paroi au nord.
• L’isolation par l’extérieur ne se développe pas plus que pour les bâtiments collectifs.

Sur la zone climatique H1a (Île-de-France et Nord)     : l’ITI est utilisée à 69     % et l’isolation mixte à 26     %.

Sur la zone climatique H1b (Grand Est)     : 45     % des logements collectifs certifiés utilisent l’ITI. Suivi de près par l’isolation mixte qui est utilisée à 45     %. Et l’ITE est utilisée à 11     %.

Sur la zone climatique H1c (Auvergne Rhône-Alpes)     : plus de la moitié des logements collectifs certifiés utilisent l’ITI. L’isolation mixte se présente à 33     %. L’utilisation de l’ITE est en baisse avec 7     %.

Sur la zone climatique H2a (Bretagne)     : L’ITI domine très nettement (à 79     %).

Sur la zone climatique H2b (Loire)     : l’ITI est utilisée à 66     % et l’isolation mixte à 33     %.

Sur la zone climatique H2c (Aquitaine) l’ITI est utilisée à 77     % et l’isolation mixte à 21     %.

Sur la zone climatique H2d (Lyon)     : l’ITI est utilisée à 53     %, l’isolation mixte à 39     % et l’ITE à 8     %.

Sur la zone climatique H3 (Sud de la France)     : l’ITI est largement utilisée à 79     % et l’isolation mixte à 20     %.

• On constate une évolution dans les choix d’isolation entre les niveaux énergétiques.
• Pour les premières opérations E+C-, les choix d’isolation sont proche d’un niveau RT2012-20     %
• L’ITE seule est un peu plus présente pour les bâtiments Effinergie + et E+C-.
• L’échantillon étudié ne montre pas de différence significative sur les choix constructifs entre le niveau réglementaire et le niveau RT2012-10     %. En revanche, les projets en RT2012-20     %, Effinergie + ou BEPOS se démarquent pas une utilisation plus faible de l’ITI seule afin d’optimiser l’isolation pour atteindre les niveaux demandés.

Les nouvelles filières sont encore timides dans la construction des logements collectifs certifiés.

• Sur l’année 2019, 5      % des opérations en processus de certification étudiées avaient une ossature en bois, en collectif comme en individuel groupé.
• Ce pourcentage a doublé par rapport aux tendances constructives observées sur 2017 et a augmenté de 1     % par rapport à 2018 . Ce pourcentage reste toutefois assez faible mais devrait se développer dans les années à venir, étant donné que le carbone commence à être pris en compte par la réglementation thermique.
• Les structures métalliques représentent moins de 1     % des bâtiments en cours de certification.

La filière photovoltaïque reste encore timide dans la construction.

• On constate une augmentation du photovoltaïque (de 12             % à 16             %) et une diminution des systèmes solaire thermique (de 6             % à 5             %) par rapport à 2018.
• Les systèmes solaires thermiques se développent assez peu sur les projets en collectif, du fait de la technicité des installations et de leur entretien complexe.

Les systèmes collectifs favorisés

• Dans le cas d’installation solaire thermique, le chauffe-eau avec appoint et stockage séparé est préféré. Sa part augmente par rapport aux années précédentes (de 44             % à 47             %).
• Le CESC avec appoint collectif séparé suit mais l’écart se creuse (de 22             % à 15             %) par rapport à 2018.

La ventilation hygroréglable de type B continue d’être fortement prédominant. 

• La VMC Hygroréglable B, qui permet une meilleure optimisation des débits, est la solution quasi unique utilisée, à un niveau stable sur les cinq dernières années.
• La VMC double-flux reste à 1             %.
• Les chiffres n’ont pas évolué par rapport aux années précédentes.
  (Ventilation Mixte signifie que sur un même bâtiment il peut y avoir plusieurs types de ventilation.)

Les menuiseries en PVC dominent le marché de la construction des collectifs certifiés.

• Six logements sur dix étudiés possèdent des menuiseries PVC.
• Les chiffres sont stables par rapports aux années précédentes.
• Le prix semble donc être le premier critère de choix, sans que cela nuise à la performance thermique générale.
• Les menuiseries bois ne représentent que 7             % des logements en cours de certification (un chiffre en baisse par rapport à 2018).