« Agir sur la ventilation pour un logement plus sain » : le nouveau guide QUALITEL

L’air intérieur étant généralement plus pollué que l’air extérieur, l’Association QUALITEL a placé la qualité de l’air intérieur des logements comme l’une de ses priorités afin de préserver la santé et la qualité de vie des habitants. Dans cette optique, QUALITEL a lancé plusieurs programmes de recherche sur la ventilation et publie aujourd’hui les résultats de ces différentes études à destination des professionnels et du grand public.

Le rôle majeur de la ventilation pour une bonne qualité de l’air intérieur

La qualité de l’air intérieur repose d’une part sur le fait de limiter les sources de pollutions et d’autre part sur un renouvellement de l’air assuré par une ventilation efficace. Ce renouvellement d’air, des pièces de vie vers les pièces humides, doit permettre d’évacuer l’humidité et les polluants présents dans l’air. Depuis de nombreuses années, l’Association QUALITEL recommande d’entretenir régulièrement son système de ventilation et de le compléter par une ouverture quotidienne des fenêtres : au minimum 10 minutes 2 fois par jour en créant, si possible, un courant d’air. L’épidémie de COVID-19 confirme d’ailleurs la nécessité d’aérer très régulièrement son logement.

Cependant, depuis 1982, la réglementation n’a pas évolué en ce qui concerne le débit d’air extrait des systèmes de ventilation. Pour des raisons d’économies d’énergie, l’enveloppe des bâtiments est aujourd’hui plus étanche et les fuites d’air sont réduites. C’est pourquoi la nécessité de renouveler l’air des logements grâce à une ventilation efficace est d’autant plus primordiale.

Comprendre pour mieux agir

Pour en savoir plus sur le comportement de l’air et la ventilation dans les logements, l’Association QUALITEL a décidé en 2013 de lancer plusieurs programmes de recherche sur le sujet. Elle a fait appel au laboratoire Aérodynamique Eiffel afin notamment de :

  • comprendre la diffusion de l’air dans une pièce ;
  • observer l’impact de la présence humaine dans une pièce ;
  • mesurer l’incidence d’un détalonnage de porte ;
  • analyser les effets de l’encrassement d’un système de ventilation mécanique.

En analysant le comportement de l’air dans une pièce pour lutter contre la stagnation du CO2 et des autres polluants, les conclusions de ces études réalisées de 2013 à 2019 permettent de démontrer de façon scientifique le bien fondé de certaines recommandations faites autour de la qualité de l’air intérieur. Les résultats de ces expériences fournissent également des conseils pratiques sur :

  • le positionnement des entrées d’air et des bouches d’extraction d’un système de ventilation ;
  • le positionnement des équipements de chauffage pour favoriser la circulation de l’air et éviter les zones de stagnation ;
  • la fréquence d’ouverture des fenêtres ;
  • la taille minimum du détalonnage de porte à préserver lors d’un changement de revêtement de sol ;
  • la fréquence et les modalités d’entretien du système de ventilation.

Ces enseignements et points de vigilance pour une ventilation efficace du logement sont utiles autant en conception de logements neufs qu’en rénovation et exploitation du parc existant. En cela, ce dossier s’adresse aussi bien aux professionnels du bâtiment qu’aux particuliers souhaitant mieux comprendre les facteurs et actions ayant une influence sur la qualité de l’air intérieur des logements.

À l’heure de la rénovation du parc existant et à l’aube d’une nouvelle réglementation environnementale, nous apportons des résultats concrets qui démontrent que la ventilation est un sujet fondamental pour la bonne qualité de l’air intérieur d’un logement, et que cela relève autant de la conception du logement que des usages et du bon entretien des installations.

— Jean-Frédéric BAILLY, Directeur Études et Recherche du Groupe QUALITEL

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