Standardisation et construction durable : l’opération d’Ollainville par Continental Foncier

Depuis 2008, Continental Foncier construit des immeubles vertueux, dotés des meilleures performances environnementales. Les technologies sont maîtrisées, les chantiers optimisés et les engagements respectés. Cet engagement s’est traduit par une reconnaissance constante au travers des labels et certifications reçus. Pour illustrer cette démarche, focus sur le projet d’Ollainville avec Louis Maréchal, responsable de programme immobilier, et Hervé Demeure, gérant de Continental Foncier.

Vous attachez de l'importance à la qualité de vos logements, aussi bien en termes de confort de vie que de respect de l’environnement. Pourquoi ce choix ? Est-ce économiquement viable ?

En 2008, lorsque nous avons créé Continental Foncier, la France était en retard en matière de construction de logements durables par rapport à d’autres pays, et même par rapport à d’autres secteurs industriels plus en pointe en matière de développement durable.

Pour agir vite, il fallait trouver des solutions plus industrielles. La problématique liée au respect de l’environnement prenait de l’ampleur mais n’était pas toujours bien prise en compte dans les faits. Nous avons donc commencé à développer l’utilisation des murs à ossature bois quand, à l’époque, la construction bois était encore considérée comme élitiste, réduite à l’image d’Epinal de la maison d’architecte. L’objectif était bien de démocratiser ce type d’habitat.

Nos premières maisons sont sorties de terre en 2010 en Essonne, d’abord dans des territoires assez détendus de manière à bénéficier de prix du foncier plus raisonnables.

Nous avons alors commencé à travailler sur des bâtiments de logements collectifs standardisés, avec des coûts maîtrisés et des bénéfices directs sur la qualité de vie dans les logements. Au fil du temps, nous avons amélioré nos procédures et matériaux pour aboutir par exemple à la réalisation d’un projet durable et exemplaire comme celui d’Ollainville en Essonne, dont nous sommes particulièrement fiers.

Vous êtes engagés dans des démarches de certification. En quoi cela est-il un atout au quotidien ? Quels certifications ou labels avez-vous obtenu pour Ollainville ?

Nous accordons une grande importance à la certification.

D’ailleurs, 100 % de nos logements sont certifiés par QUALITEL, qui est pour nous un pilier, notamment de la performance environnementale. Cette certification apporte une réelle crédibilité à notre démarche et à nos projets et ce, dans la durée. Et pour cause, CERQUAL Qualitel Certification assure un suivi très professionnel de nos projets.

C’est bien sûr bénéfique pour nous. Annoncer 100 % de certification, c’est un argument commercial de poids auprès des élus et des bailleurs sociaux car c’est un gage de qualité pour leurs administrés et leurs locataires. Là encore, le projet d’Ollainville a valeur d’exemple et a bénéficié de plusieurs marqueurs de performances :

  • La certification NF Habitat HQE qui assure la qualité des logements et de la résidence.
  • Les labels E+C- et BBCA qui attestent du niveau de performance carbone et thermique de l’opération. Nous atteignons le niveau E2 C2, le plus haut en matière de réduction des Gaz à Effet de Serre (GES).
  • Le label Bâtiment Biosourcé qui atteste de la part d’utilisation de matériaux biosourcés qui est de niveau 3, le plus haut possible avec 98 kg/m² de surface de plancher.

Cette certification et ces labels sont pour nous des garanties fiables apportées aux porteurs de projets et aux futurs résidents.

Au-delà de la qualité intrinsèque des logements, pouvez-vous nous expliquer votre démarche tant sur le choix des matériaux que sur la conduite de vos chantiers ?

Notre démarche pour choisir les entreprises et les matériaux s’appuie sur des circuits courts. Dans le secteur du bâtiment et de la conduite de chantiers, le circuit court s’entend à l’échelle du département ou de la région. Dans un processus plus industrialisé, le circuit court s’appréhende à l’échelle nationale.

Lorsque l’on veut construire bas carbone, il ne suffit pas d’utiliser des matériaux biosourcés. Il faut développer simultanément plusieurs stratégies, basées sur des économies de matériaux et de process.

La numérisation des bâtiments est un levier important. L’industrialisation du bâtiment aussi. C’est un processus irréversible et mondial qui nécessite d’adapter toutes les procédures et de bousculer les habitudes. Quand on industrialise un bâtiment, on construit vite et l’exécution du second œuvre est fortement impactée par ce nouveau rythme. Pour être efficace, il faut réinventer de nouveaux process, ce qui n’est pas facilement accepté par les entreprises qui néanmoins finissent par évoluer et se remettre en cause pour être performantes et répondre à la demande. Ainsi, la deuxième phase de l’opération d’Ollainville a été réalisée en 12 mois, délai exemplaire par sa rapidité, ses faibles consommations d’énergie et d’eau, le confort de travail pour les compagnons et, au final, le respect de la tranquillité des riverains.

Il faut également accorder une attention particulière à l’utilisation du bâtiment.

Le projet ne s’arrête pas à la livraison. Pour qu’il soit viable dans le temps, il faut s’assurer que les occupants l’utilisent convenablement. Cela nécessite un véritable travail pédagogique pour que l’utilisation du bâtiment soit optimum, prolonge sa durée de vie et respecte sa crédibilité environnementale.

C’est donc un ensemble de leviers qui permettent de construire du bas carbone.

Quels sont vos prochains défis et enjeux à Ollainville ?

Ollainville est un site complexe situé en entrée de ville et une opération remarquable sur laquelle nous sommes pleinement mobilisés. Ce projet réalisé en trois phases illustre pleinement notre engagement en faveur de constructions durables et bas carbone.

Soucieux de nous améliorer toujours plus, d’une phase à l’autre, nous optimisons les normes et critères environnementaux, ainsi que le suivi du chantier et nous serons rapidement en capacité de mesurer concrètement les effets des choix de matériaux et d’aménagement sur la facture énergétique des résidents. La 3ème et dernière phase nous invite à relever un nouveau défi : appliquer des performances toujours plus exigeantes à un ensemble mixte qui comprend une résidence seniors, une maison médicale, une crèche et des bureaux.

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