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Comment protéger sa maison des tempêtes et des vents violents ?

Publié le 21 mai 2025

Vents violents, fortes pluies et grêle menacent votre logement et ses extérieurs. Pour protéger sa maison lors d’une tempête, quelques précautions s’imposent ainsi qu’un comportement prudent pendant l’événement. Si vous subissez des dégâts, contactez votre assurance sans attendre.

Mieux comprendre les risques liés aux tempêtes

Catastrophe naturelle, les dégâts causés par une tempête ou des vents violents peuvent être conséquents sur une maison. Si votre région est particulièrement exposée, considérez le risque tempête dès sa construction ou en rénovation.

Qu’est-ce qu’une tempête ou un vent violent ?

Une tempête désigne un phénomène météorologique caractérisé par des vents violents, généralement accompagnés de fortes pluies, parfois de grêle ou d’orages.

En France, Météo-France qualifie de « vent violent » une rafale atteignant ou dépassant 100 km/h en plaine et 120 km/h en montagne ou sur le littoral. Une alerte météorologique orange ou rouge est alors émise pour avertir la population.

Ces rafales peuvent suffire à déraciner des arbres, arracher des tuiles ou endommager des installations extérieures. Ce type de perturbation peut durer quelques heures à plusieurs jours selon son intensité et son évolution.

Sur le site de Météo-France, vous pouvez consulter les cartes de Vigilance Météorologique Vent et Orage à tout moment.

Tempête et PPRN 

Les tempêtes ne sont pas directement intégrées dans les Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN), car elles sont difficiles à cartographier localement. Cependant, leurs conséquences, comme les submersions marines ou les inondations, peuvent être prises en compte dans certains PPRN, notamment en zone littorale et dans les DROM.

Quelles sont les régions françaises les plus exposées ?

Certaines zones géographiques sont particulièrement vulnérables aux tempêtes et aux vents violents :

  • le littoral Atlantique et la Manche sont soumis aux tempêtes hivernales venant de l’océan ;
  • la Méditerranée connaît des épisodes de vents forts comme le mistral ou la tramontane ;
  • les zones de montagne subissent des vents qui s’accélèrent en altitude ;
  • le Sud-Ouest est régulièrement exposé à des phénomènes intenses, comme les tempêtes Klaus en 2009 et Xynthia en 2010 ;
  • le Nord-Ouest de la France est souvent balayé par des vents forts accompagnés de fortes précipitations ;
  • le Sud-Est est exposé aux averses orageuses soudaines avec d’importants cumuls de précipitations qui peuvent occasionner des inondations ;
  • le Nord du pays connaît quant à lui des épisodes hivernaux combinant verglas, chutes de neige et tempêtes hivernales qui rendent les habitations vulnérables.

Cependant, aucun territoire n’est totalement épargné. Même des régions de plaine ou urbaines peuvent subir des dégâts dus à des coups de vent localisés.

Et les DROM ?

Les départements et régions d’outre-mer sont également concernés par les tempêtes et les vents violents. La Guadeloupe, la Martinique, la Réunion ou encore la Nouvelle-Calédonie peuvent subir des cyclones tropicaux, ou des tornades plus localisées, particulièrement violents qui occasionnent des vents largement supérieurs à 150 km/h accompagnés de précipitations diluviennes.

Quels types de dégâts peuvent survenir ?

Les conséquences des tempêtes sur une maison varient selon l’intensité du vent et la vulnérabilité du bâti :

  • toiture avec tuiles envolées, faîtages déplacés et infiltrations d’eau ;
  • menuiseries avec vitres brisées, volets arrachés, voire portes soufflées ;
  • extérieurs avec arbres déracinés, clôtures brisées et mobilier envolé ;
  • autres éléments, comme les antennes, panneaux solaires, stores et cheminées endommagés.

De plus, les coupures d’électricité sont fréquentes lors de phénomènes météorologiques extrêmes avec vents violents.

Outre les dégâts matériels, ces incidents peuvent aussi mettre en danger les occupants ou les passants (bris de verre, chutes d’arbres et d’objets, électrocution en cas de câbles tombés).

Tempêtes et vents forts s’accentuent

Selon les projections de Météo-France et du GIEC, les vents extrêmes pourraient devenir plus fréquents sur certaines parties du territoire. Cela rend d’autant plus nécessaire l’adaptation des constructions existantes et des comportements face au risque afin de protéger sa maison des tempêtes.

Renforcer son habitation face aux tempêtes

Un logement bien préparé résiste mieux aux intempéries. Certains gestes simples et des travaux ciblés permettent de limiter considérablement les dégâts liés aux vents violents et de protéger sa maison des tempêtes.

Protéger la toiture et les éléments extérieurs

La toiture est souvent l’élément le plus exposé aux vents violents. Ainsi, une tuile déplacée peut entraîner une infiltration, voire le déplacement d’autres tuiles si le vent s’engouffre sous la toiture.

Sollicitez un couvreur professionnel pour :

  • contrôler l’état général de la couverture (tuiles, ardoises, joints, faîtages, solins) ;
  • poser des crochets de fixation sur les tuiles (recommandés dans les zones exposées et obligatoires dans certaines communes) ;
  • fixer solidement les chapeaux de cheminée, antennes, panneaux solaires ou les unités extérieures des climatiseurs ;
  • installer des dispositifs pare-vent sur les toitures légères (abris, carports, annexes, etc.) ;
  • vérifier l’étanchéité des combles et des fenêtres de toit pour éviter les infiltrations d’eau.

En outre, une inspection annuelle de la toiture est recommandée, surtout avant la saison des tempêtes (automne et hiver sous nos latitudes).

Sécuriser les ouvertures : portes, fenêtres et volets

Les ouvertures représentent des points sensibles lors d’une tempête. Une fenêtre brisée ou une porte soufflée peut provoquer une surpression dangereuse à l’intérieur du logement et faciliter l’arrachement de la toiture.

Pour protéger votre maison des vents violents, vous pouvez :

  • installer des volets résistants aux vents forts. Les volets battants en bois ou en métal, bien ancrés, sont particulièrement efficaces. Les volets roulants doivent être certifiés pour résister aux bourrasques (norme EN 13 659) ;
  • vérifier la solidité des fixations et charnières et renforcer les ancrages si nécessaire, notamment pour les fenêtres de toit ;
  • ajouter des barres de sécurité ou des loquets internes aux volets existants pour éviter qu’ils ne s’ouvrent sous la pression ;
  • fermer toutes les issues avant l’arrivée de la tempête (portes, fenêtres, fenêtres de toit, trappes, etc.).

Pour les maisons récentes ou rénovées, certaines fenêtres peuvent aussi être équipées de vitrages anti-effraction ou feuilletés, plus résistants à l’impact.

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Conseils au quotidien

Sécuriser son jardin et ses abords

Les objets extérieurs deviennent vite des projectiles dangereux sous l’effet du vent. Sécurisez votre environnement immédiat pour ne pas occasionner plus de dégâts chez vous et chez vos voisins.

Dès l’annonce d’une tempête imminente avec alerte rouge ou orange :

  • rangez ou arrimez tous les éléments mobiles (mobilier de jardin, barbecue, bacs à fleurs, jeux d’enfants, etc.) ;
  • élaguez les arbres proches de l’habitation, en particulier ceux dont les branches surplombent la toiture ou les lignes électriques ;
  • assurez-vous de la solidité des clôtures, portails, serres, pergolas, et renforcez-les si nécessaire ;
  • vérifiez les fixations des abris de jardin qui doivent être ancrés au sol ou lestés ;
  • anticipez les ruissellements en nettoyant les gouttières, en évacuant les feuilles mortes et en contrôlant les systèmes de drainage.

Un jardin bien entretenu limite considérablement les risques de dégâts structurels.

Assurances pour sécuriser son logement

Lorsqu’une tempête provoque des dégâts, vous devez être couvert par une assurance pour alléger le coût des réparations.

Les dommages causés par le vent, la pluie ou la grêle peuvent être pris en charge par une assurance habitation, à certaines conditions.

La garantie « événements climatiques » (ou « tempête, grêle, neige ») est généralement incluse dans les contrats multirisques habitation (MRH).

Elle couvre les dommages directs provoqués par :

Pour que cette garantie s’applique, la preuve de vents d’une intensité exceptionnelle est souvent exigée, notamment via un certificat de Météo-France indiquant de fortes rafales supérieures à 100 km/h dans la commune concernée. En outre, les dommages doivent survenir pendant la tempête ou dans les 48 heures suivant les vents violents.

De plus, lorsque la tempête est exceptionnelle et déclarée par arrêté ministériel, les sinistres peuvent être couverts au titre des catastrophes naturelles. Cela concerne surtout les dommages indirects : inondations consécutives, mouvements de terrain, glissements, etc.

Dans ce cas, l’indemnisation dépend du caractère reconnu de la catastrophe. Il faut que l’arrêté soit publié au Journal officiel et que votre contrat d’assurance comporte bien une clause « catastrophes naturelles ».

Que faire après la tempête ?

Qu’il s’agisse d’un coup de vent, d’une tempête hivernale ou d’un épisode orageux intense, il est tentant de tout remettre en ordre dès que le vent faiblit. Pourtant, certaines précautions contribuent à garantir la sécurité des occupants, limiter l’aggravation des dégâts et obtenir une prise en charge correcte par votre assurance.

Sécuriser les lieux sans se mettre en danger

Avant toute chose, évaluez les risques sans prendre de décisions précipitées. Ne pénétrez pas dans des zones inondées ou instables (combles, caves, toitures) et laissez vos volets fermés.

En cas de câbles arrachés, de poteaux électriques tombés ou si votre foyer est privé d’électricité, contactez les services d’urgence (ENEDIS, pompiers), mais ne tentez pas d’intervenir vous-même, même si les conditions météorologiques semblent normales.

Enfin, si l’intégrité du bâtiment est menacée (effondrement partiel, fissures importantes), faites évacuer les lieux et attendez l’avis d’un professionnel.

Documenter tous les dommages

Une bonne documentation facilite le traitement de votre dossier de sinistre par votre assurance :

  • prenez des photos précises de chaque dégât, sous plusieurs angles, si possible ;
  • listez les objets ou équipements endommagés (mobilier, électroménager, menuiseries, etc.) ;
  • ne jetez rien avant que l’assureur ou l’expert vous y autorise.

Contacter son assurance

Déclarez le sinistre dans les 5 jours ouvrés suivants les faits, par téléphone, courrier recommandé ou via votre espace client en ligne.

Suivez la procédure de déclaration de sinistre éditée par votre entreprise et joignez tous les éléments justificatifs (photos, factures, devis, etc.).

Si un arrêté de catastrophe naturelle est publié, vous disposez d’un délai de 10 jours à partir de sa parution pour compléter votre déclaration.

Faire intervenir des professionnels agréés

Dans la plupart des cas, l’assurance exigera que les travaux soient réalisés par une entreprise pour vous indemniser. Demandez plusieurs devis avant d’engager les réparations et vérifiez que les artisans sont assurés (décennale, responsabilité civile).

Si un expert mandaté par l’assurance doit se déplacer, attendez sa visite avant toute intervention lourde, sauf en cas d’urgence.

Attention aux arnaques post-catastrophes 

Après une tempête, certaines entreprises peu scrupuleuses démarchent les sinistrés avec des pratiques abusives (travaux urgents, avances en liquide, faux artisans, etc.). Refusez toute proposition sans devis détaillé et ne signez jamais un document (devis, bon de commande) sans en comprendre les conséquences juridiques. En cas de doute, contactez votre mairie, votre assurance ou une association de consommateurs.

FAQ protéger sa maison d’une tempête : nos réponses à vos questions

Que faire en cas d’alerte météorologique ?

Si des départements sont placés en vigilance orange ou vigilance rouge :

  • restez informé via Météo-France ou les autorités locales ;
  • rentrez les objets extérieurs ;
  • fermez volets et fenêtres ;
  • évitez de sortir.

Pendant la tempête, restez à l’intérieur et éloignez-vous des vitres. Après le passage des vents violents, attendez l’autorisation des secours avant d’intervenir à l’extérieur ou sur la toiture.

Quel est l’endroit le plus sûr de la maison pendant une tempête ?

Choisissez une pièce centrale sans ouverture sur l’extérieur, comme un couloir, une salle de bain, un sous-sol ou un débarras.

Évitez les vérandas, combles, pièces vitrées ou les abords immédiats des portes et des fenêtres.

Quelle vitesse de vent peut arracher une toiture ?

Les premières dégradations apparaissent dès 100 à 120 km/h.

Avec des vents forts à partir de 150 km/h, des tuiles s’envolent, les bardages se déforment et des structures légères peuvent être arrachées.

Les maisons bien construites résistent mieux, mais les abris légers ou mal fixés peuvent s’effondrer dès 130 km/h.

Ces vitesses critiques sont plus facilement atteintes lors de tempêtes maritimes, en particulier sur le littoral atlantique ou méditerranéen.

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