Existe-t-il vraiment un « mode hiver » sur les fenêtres pour garder la chaleur et réduire les factures ?

Certains fabricants équipent leurs fenêtres de galets excentriques permettant d’ajuster légèrement la compression du joint lors du verrouillage.
Ces éléments existent réellement, mais :

• ils ne constituent pas un mode hiver officiel,
• ils ne sont pas présents sur toutes les menuiseries,
• leur réglage n’est ni systématique ni standardisé,
• et n’apparaît dans aucune recommandation institutionnelle.

Mise au point technique

Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), dans ses documents sur les performances des fenêtres, ne mentionne pas de réglage saisonnier. Les performances (étanchéité à l’air, isolation thermique) sont évaluées selon des normes précises et ne dépendent pas d’un changement manuel effectué par l’usager.

Selon l’ADEME, jusqu’à 10 à 20 % des déperditions de chaleur d’un logement peuvent provenir d’infiltrations d’air parasites (fenêtres anciennes ou mal ajustées, défauts de joints, coffres de volets).

Mais pour autant :

Aucune source officielle ne cite un réglage “hiver” comme solution à ces déperditions.

Les recommandations portent plutôt sur :

• la qualité de pose,
• l’entretien des joints,
• la performance du vitrage,
• l’état général des menuiseries.

Position officielle (CSTB, ADEME, fabricants)

Les documents institutionnels ne préconisent pas une modification par l’usager.
Un réglage trop serré peut :

• user prématurément les joints,
• augmenter l’effort d’ouverture,
• perturber la micro-ventilation intégrée prévue par le fabricant.

Ces joints jouent aussi un rôle dans la qualité de l’air intérieur : une fenêtre trop étanche peut perturber la ventilation générale et favoriser l’humidité, surtout en hiver, ce qui est  un facteur de risque pour les moisissures.

Voici les actions efficaces à mettre en place dans votre logement :

1. Entretenir ou remplacer les joints

Nous vous recommandons de vérifier régulièrement l’état des joints de fenêtre : un joint comprimé, découplé ou poreux dégrade fortement l’étanchéité.

2. Vérifier les entrées d’air et la VMC

Bloquer les entrées d’air pour « garder la chaleur » est contre-productif :

• cela augmente l’humidité,
• favorise la condensation,
• et peut dégrader le logement (murs, menuiseries).

La ventilation doit rester fonctionnelle, même en hiver.

3. Agir sur l’isolation du logement

Le Ministère de la Transition écologique rappelle que les déperditions majeures proviennent :

• du toit,
• des murs,
• des planchers bas, bien avant les fenêtres.
  Les menuiseries performantes apportent un gain réel, mais ne compensent pas une isolation globale insuffisante.

4. Entretenir les systèmes de chauffage

Un chauffage bien réglé et entretenu par un professionnel peut réduire la consommation sans modifier les fenêtres.

Ici on parle d’entretien, puis dans le texte de réglage : ce n’est pas clair

• Le « mode hiver » des fenêtres n’existe pas dans les références techniques officielles.
• Certains réglages de compression existent, mais ils ne sont ni standardisés ni recommandés par les organismes publics.
• L’amélioration de la performance thermique repose surtout sur :
  • l’entretien des joints,
  • la ventilation maîtrisée,
  • l’isolation globale du logement,
  • et le réglage et l’entretien du système de chauffage.