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Santé

Plante dans la maison : stop aux idées reçues

Publié le 20 décembre 2022

La tendance des plantes d’intérieur a gagné le cœur de nombreux habitants, et peut-être aussi le vôtre ! Au-delà de leur côté esthétique ou de leur connexion à la nature, on leur prête souvent des pouvoirs pour la qualité du logement (purification de l’air/dépollution, neutralisation des ondes, contribution à la biodiversité, etc.). Nos experts démêlent le vrai du faux sur l’installation de plante verte à la maison.

Les plantes vertes dépolluent-elles l’air ?

Non…

Les prétendues qualités d’absorption de polluants des plantes vertes n’ont pas été prouvées scientifiquement. C’est ce qu’affirme l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) dans son analyse des résultats des études existantes sur les plantes et l’épuration de l’air intérieur. Sa conclusion : les tests attribuant des qualités dépolluantes aux plantes ne prennent pas en compte les conditions réelles de pollution d’air intérieur dans l’habitat et tous les paramètres de cet environnement. Certaines plantes peuvent donc éliminer des polluants gazeux de l’air intérieur, dans les conditions contrôlées d’un laboratoire, en présence de polluants fortement concentrés et en excès (benzène, trichloroéthylène et formaldéhyde par exemple).

Mais avec un nombre de plantes raisonnable dans un espace intérieur, l’épuration de l’air ambiant par les plantes est proche de zéro. On ne peut donc pas attribuer de vertus dépolluantes aux plantes étudiées, scientifiquement parlant.

Pour améliorer la qualité de l’air ambiant, il vaut mieux se concentrer sur l’aération (aérer au moins 10 minutes chaque jour), la ventilation et la limitation des sources de pollution (réduire l’utilisation de produits chimiques ménagers, ne pas fumer à l’intérieur, limiter les produits désodorisants, bougies et encens, entretenir régulièrement ses systèmes de chauffage et de ventilation…).

Les plantes d’intérieur sont-elles à éviter dans les chambres ?

Non…

Il n’est pas dangereux d’avoir des plantes en pot dans une chambre à coucher.

Cette idée reçue est basée sur le fait que les plantes, grâce à la photosynthèse, créent de l’oxygène la journée et rejettent du CO2 la nuit. C’est ce rejet de dioxyde de carbone par les plantes que l’on peut croire nocif dans les chambres mais il s’agit en fait de quantités de CO2 très faibles et bien inférieures à celles que rejettent les habitants en respirant.

C’est pourquoi, la quantité de plantes vertes placées dans une chambre ne présente pas vraiment de risque de manquer d’oxygène durant la nuit, sauf si votre chambre est une forêt dense.

Il faut garder à l’esprit que certaines plantes peuvent causer des allergies et des irritations cutanées, et ce dans n’importe quelle pièce de la maison (cuisine, salon, salle de bain, etc.), bien que les risques sanitaires restent assez faibles.

Une plante, c’est forcément écologique ?

Non…

On peut avoir tendance à penser que posséder des plantes chez soi a un aspect écologique car la verdure et la végétation sont naturelles. Ce n’est pas aussi simple que cela.

S’il est vrai que la végétalisation peut contribuer à la biodiversité et au maintien de la flore locale, la production intensive actuelle de plantes et l’introduction d’espèces exotiques viennent nuancer leur aspect écologique. D’autant plus que certaines espèces exotiques sont envahissantes (EEE pour Espèce Exotique Envahissante) et nuisent à la biodiversité.

Il faut savoir qu’une grande partie des plantes que vous trouvez à la vente en France a été importée. La production horticole actuelle est massive et polluante sur plusieurs aspects, notamment au niveau de l’utilisation des pesticides et de l’impact carbone généré par le transport. Cela a aussi pour effet de rendre les plantes vertes moins résistantes, ce qui favorise alors la surconsommation.

Pour conclure, si vous êtes dans une démarche écoresponsable, veillez à connaître l’origine des plantes que vous achetez, en choisissant au maximum des plantes produites localement et sans pesticides.

Par ailleurs, vous pouvez favoriser d’autres canaux de distribution en faisant du troc de plantes ou en faisant des boutures de plantes (une méthode de multiplication de plante par prélèvement d’une partie à replanter). Cela permet de ne pas encourager les pratiques d’horticulture intensive.

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Les plantes d’intérieur sont-elles bonnes pour la santé ?

Non…Toutes les plantes ne sont pas bonnes pour la santé.

Certaines plantes d’ornement vendues dans le commerce présentent un risque pour la santé en cas d’ingestion ou de contact cutané avec les feuilles ou fleurs. D’ailleurs, depuis le 1er juillet 2021, la réglementation française impose aux professionnels de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, d’informer sur la toxicité des plantes vendues. Ceux-ci doivent également informer les consommateurs des précautions à prendre pour éviter toute intoxication.

D’autres plantes sont bonnes pour la santé, notamment lorsqu’on peut les consommer. C’est le cas des plantes aromatiques par exemple (ciboulette, aneth, menthe, persil, basilic…).

Attention, certaines plantes sont reconnues comme toxiques pour les animaux de compagnie, notamment pour les chats. En cas d’ingestion par un chat, ces plantes peuvent être toxiques : l’Aloès, l’Amaryllis, l’Arum, le Ficus, le Philodendron, le spathiphyllum ou encore le Yucca.

Retrouvez la liste exhaustive des plantes reconnues toxiques par l’ANSES.

Les plantes neutralisent-elles les ondes des appareils connectés ?

Non…

Des rumeurs ont laissé entendre que certaines espèces de cactus auraient le pouvoir de neutraliser ou d’absorber les ondes des appareils connectés de l’habitat. Ce n’est absolument pas avéré. Aucune étude n’a prouvé cette capacité là des plantes. Par ailleurs, le Centre de recherche et d’informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM) a constaté que la présence d’une plante grasse près d’un ordinateur n’entraîne aucune modification des valeurs d’ondes mesurées.

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