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Santé

Composés organiques volatils polluant l’air intérieur : comment lutter ?

Publié le 23 décembre 2021

L’air de votre logement est plus pollué que l’air extérieur ! Parmi les polluants les plus répandus se trouvent les composés organiques volatils (COV), nocifs pour la santé humaine. Comment réduire leurs émissions pour avoir un habitat plus sain ? Nos experts font le point. Suivez leurs conseils pratiques.

Selon une enquête de l’Institut Harris Interactive – IGC, 43 % des Français n’ont jamais entendu parler des composés organiques volatils. Seuls 3 % connaissent « très bien » les COV, ces sources de pollution intérieure aux effets néfastes sur la santé. Et vous, savez-vous ce que c’est ?

Les composés organiques volatils, appelés aussi COV, sont des substances chimiques qui s’évaporent plus ou moins rapidement à température ambiante. On les retrouve sous forme de gaz dans l’air intérieur des logements et en concentration bien moindre dans l’air extérieur appelé aussi atmosphérique. Les COV sont émis par les produits de construction, de décoration et le mobilier, par le chauffage, lors de la cuisson des aliments ou bien en faisant brûler une bougie ou de l’encens. Vous pouvez aussi trouver l’appellation « composés organiques volatils microbiens (COVm) » pour les cas où ils sont émis par des moisissures ou les « composés organiques semi-volatils » comme les phtalates qui s’évaporent lorsqu’ils sont en contact avec une source de chaleur.

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Quelles sont les conséquences des composés organiques volatils sur la santé ?

Selon la nature des substances volatiles, leur concentration et la nature de l’exposition, les effets sur la santé humaine peuvent être plus ou moins importants : l’inhalation de COV dans l’air ambiant peut entraîner inconfort olfactif, irritations de la peau et des muqueuses, maux de tête, nausées, fatigue, troubles neurologiques, troubles des voies respiratoires à cause de leur aspect irritant, etc.

Certains composés organiques volatils comme le benzène ou le formaldéhyde, s’ils sont présents en forte concentration dans l’air ambiant, peuvent avoir des effets cancérigènes/cancérogènes sur l’homme, entraîner des mutations de gènes, ou encore être toxiques pour la reproduction.

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Quelles sont les sources d'émissions des composés organiques volatils ?

La présence des composés organiques volatils dans un logement n’est pas facile à repérer, à moins de faire réaliser des mesures par un professionnel qui saura dire précisément quel est le taux de COV dans l’air ambiant. Ils peuvent parfois dégager une odeur de neuf, qui s’atténue généralement au cours du temps… mais peuvent être aussi inodores. Pour vous aider à lutter contre ces particules fines impactant la qualité de l’air intérieur, voici des repères sur les 3 facteurs responsables.

Les produits et équipements

Saviez-vous que les produits de construction, de décoration et le mobilier (peintures, vernis, colles, etc.) présents dans le logement peuvent émettre des substances polluantes dans l’air ? Pour en savoir plus sur ces composants d’une toxicité non négligeable, consultez notre article pour réduire la pollution de l’air intérieur.

Autre point, une mauvaise ventilation peut avoir un impact important sur les taux de COV dans le logement car l’air n’est pas correctement renouvelé.

Enfin, le type de chauffage est également déterminant. La combustion du bois dans la cheminée, le poêle ou l’insert peut devenir toxique et émettre des composés organiques volatils.

Vos habitudes du quotidien

Vos habitudes peuvent avoir une forte incidence sur le taux de composés organiques volatils présents dans l’environnement intérieur. Voici quelques exemples pouvant engendrer ces sources de pollution :

  • La cuisson des aliments peut provoquer l’émission de vapeurs ou fumées mêlées à des COV, et cette pollution est renforcée lorsque les aliments ont une teneur élevée en graisse et lors de la cuisson à l’huile à haute température.
  • L’utilisation de solvants, nettoyants et aérosols pour faire le ménage, qui contiennent des substances chimiques et peuvent émettre des polluants. Par exemple, l’odeur de citron, présente dans de nombreux produits d’entretien, est due au limonène qui réagit avec l’ozone pour former des « COV secondaires » sous forme de particules fines.
  • L’emploi de bougies ou d’encens libère des COV et s’avère polluant pour l’air ambiant.
  • Le tabagisme.
  • La réalisation de travaux, et notamment la peinture, les vernis ou la pose collée de revêtement de sol, peut occasionner des rejets de COV, de même que certains matériaux de construction.
  • Le manque d’aération quotidienne de votre logement impacte la qualité de l’air intérieur.

Les conditions extérieures

La saisonnalité influe également sur les taux d’émission de COV. En hiver, lorsque le chauffage fonctionne et que les logements sont confinés, les concentrations de polluants sont plus élevées avec un risque pour la santé humaine.

Enfin, la qualité de l’air extérieur et la pollution atmosphérique sont à prendre en compte, notamment en zone urbaine, à proximité des usines et du trafic routier.

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Que faire contre les composés organiques volatils ?

L’adoption de quelques gestes simples peut permettre d’améliorer la qualité de l’air chez vous et de limiter la présence de COV ainsi que leurs effets indésirables, notamment sur le système respiratoire.

  1. Afin d’assainir l’air intérieur, aérez quotidiennement votre logement, surtout si vous venez d’emménager dans une habitation neuve ou si vous réalisez des travaux, deux situations où les poussières et particules fines sont très présentes. Au quotidien, ouvrez vos fenêtres le matin et le soir pendant 10 minutes. Prenez l’habitude d’aérer également quand vous cuisinez ou faites le ménage, ou lorsque vous installez de nouveaux meubles.
  2. Veillez au bon renouvellement de l’air grâce à une ventilation bien entretenue et adaptée à la taille de votre logement. N’obstruez ni les entrées d’air, ni les bouches d’extraction.
  3. Choisissez bien vos meubles et matériaux et suivez les consignes d’utilisation. Si vous rénovez, soyez vigilants aux produits de construction et de décoration utilisés. Depuis 2013, l’emballage de ces produits comporte obligatoirement une étiquette sanitaire informant sur leurs émissions de dix polluants volatils. Privilégiez les étiquettes A+. Certains labels définissent également des seuils limites d’émissions de COV totaux et de formaldéhyde : Emicode pour les colles, GUT pour les moquettes, Ange bleu pour les revêtements de sol et de mur… Les produits d’ameublement devraient bientôt être également soumis à un étiquetage sanitaire vis-à-vis de leurs émissions en polluants volatils.
  4. Privilégiez des produits de nettoyage « traditionnels » comme le vinaigre blanc, le savon noir, le jus de citron ou le bicarbonate de soude. Afin d’éviter les interactions entre différentes substances, choisissez un produit multi-usage plutôt que plusieurs produits.
  5. Évitez les produits odorants comme l’encens, les bougies et les parfums d’ambiance.
  6. Aérez les vêtements provenant du pressing avant de les ranger dans votre armoire.
  7. En cuisine, ouvrez la fenêtre, particulièrement lorsque vous faites frire vos aliments, et optez pour une hotte raccordée ou à filtre pour limiter la diffusion de COV. Vous limitez ainsi la pollution intérieure et favorisez une meilleure qualité de l’air intérieur.

Pensez à la rénovation

Pour limiter les émissions de vos revêtements, vous pouvez les remplacer par des produits plus respectueux de l’air intérieur. Pour les peintures, choisissez en priorité les moins émissives c’est-à-dire étiquetées A+.

Songez également à la rénovation de votre système de ventilation par un plombier-chauffagiste.

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