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Santé

À quoi sert l’étiquette sanitaire ?

Publié le 5 novembre 2020

L’air de votre logement est plus pollué que celui respiré à l’extérieur. Pour un air plus sain chez vous, il est essentiel d’être vigilant face aux émissions de polluants volatils émanant des produits utilisés comme les revêtements de sol ou de mur, les colles, les peintures ou autres enduits. Comment les sélectionner sans vous tromper ? Depuis 2013, la réglementation a mis en place l’étiquette sanitaire. Nos experts la décryptent.

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En quoi consiste l’étiquette sanitaire ?

Les produits de construction que l’on trouve à l’intérieur du logement tels que les revêtements, les produits d’isolation, les peintures, les portes et fenêtres, etc., dégagent des substances polluantes pour l’air intérieur. Pour vous sensibiliser face à ces risques et vous accompagner dans vos achats, il existe un étiquetage sanitaire défini par la loi française.

Cette étiquette vous propose une information transparente, simple et lisible sur le niveau d’émission en polluants volatils de chaque produit. Vous y trouverez une étiquette portant sur les émissions de composés organiques volatils (COV) de chacun des produits : un pictogramme accompagné d’une lettre en grand format, allant de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions). L’échelle de classe est précisée en dessous, avec des codes couleur facilement compréhensibles, permettant de situer le produit quant à sa nocivité.

Pour en savoir plus sur les gestes et les bonnes pratiques d’hygiène pour améliorer la qualité de l’air chez vous, consultez notre guide.

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Quel classement est recommandé ?

Le classement recommandé est A+. Il signifie que les émissions polluantes du produit sont les plus faibles et représentent moins de 1000 microgrammes de composés organiques volatils totaux (COVT) par mètre cube d’air après un mois d’application. À l’inverse, un produit étiqueté C fait partie des plus émissifs de sa catégorie et il est fortement déconseillé. S’ils ne sont soumis à aucune interdiction, on ne trouve presque plus de produits de classe C sur le marché.

Comment sont calculées les émissions en COV d’un produit ?

Les mesures sont faites une fois que le produit a été appliqué et non à son ouverture. Les indices des étiquettes sont établis après 28 jours d’utilisation en chambre d’essai d’émission. C’est la durée considérée comme acceptable pour déterminer le niveau d’émissions à long terme et évaluer le degré de sécurité sanitaire du produit.

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Quels sont les polluants visés ?

Les polluants visés par l’étiquetage sanitaire sont les composés organiques volatils (COV). Ainsi, l’étiquetage s’intéresse à 10 COV : le formaldéhyde, l’acétaldéhyde, le toluène, le tétrachloroéthylène, le xylène, le triméthylbenzène, le dichlorobenzène, l’éthylbenzène, le butoxyéthanol et le styrène ainsi qu’à leurs émissions totales.

Ces substances chimiques, composées de carbone et d’hydrogène, s’évaporent rapidement à température ambiante et peuvent ensuite stagner dans l’air intérieur. Elles peuvent avoir des conséquences néfastes sur votre santé : maux de tête, nausées, fatigue, inconfort olfactif, irritations de la peau et des muqueuses ou encore troubles neurologiques. Certains COV avec une concentration importante dans l’air présentent de réels dangers en termes de sécurité sanitaire. Ils peuvent avoir des effets allergènes voire cancérigènes sur l’homme, entraîner des mutations de gènes, ou encore être toxiques pour la reproduction.

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Sur quels produits apparaît l’étiquette sanitaire ?

Vous retrouvez l’étiquette sanitaire sur les emballages des produits de construction et de décoration utilisés en intérieur, qu’ils soient liquides ou solides. C’est le cas, par exemple, pour :

  • les revêtements de mur, de sol et de plafond ;
  • les produits participant à la pose et à la préparation de ces revêtements, tels que les colles, les produits de jointement, les adhésifs, les mastics, les primaires, etc. ;
  • et aussi, ceux utilisés lors de leur traitement comme les vernis, les cires ;
  • les cloisons, les faux-plafonds, les portes intérieures et fenêtres, les produits d’isolation en contact direct avec l’air intérieur.
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L’étiquetage sanitaire est-il obligatoire ?

La mise en application de plusieurs lois et décrets programmés après le Grenelle de l’environnement a rendu l’étiquetage sanitaire obligatoire en France.
Depuis 2013, la réglementation impose l’étiquetage sur l’ensemble des emballages des produits de construction et de décoration commercialisés.

Label, certification, réglementation, norme : quelle est la différence ?

Conseils au quotidien

L’étiquetage sanitaire est présent afin de vous offrir une information transparente et de vous permettre de faire le meilleur choix parmi les multiples produits proposés dans le commerce, au-delà des autres critères (prix, esthétique, etc.).

Afin d’améliorer la qualité de l’air intérieur et d’assainir votre logement, il est impératif de penser à aérer. Un geste simple : ouvrez grand vos fenêtres 10 minutes le matin et 10 minutes le soir. Même si vous limitez l’émission dans l’air intérieur et les risques de pollutions volatiles en achetant des produits peu émissifs, il est essentiel d’assurer un bon renouvellement de l’air pour évacuer les polluants.

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Quelles sont les autres étiquettes à regarder pour votre logement ?

Pour vous informer sur l’impact environnemental d’un logement et vous guider dans votre choix d’acquisition ou de location d’un bien ou de vos produits électroménagers, il existe plusieurs étiquettes environnementales.

L’étiquette énergie du logement

Elle classe les logements du moins énergivore (catégorie A) au plus énergivore (catégorie G). L’unité de mesure de la performance énergétique se fait en kWh ep./m2.an, c’est-à-dire le kilowattheure en énergie primaire par mètre carré et par an. Elle est présente sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) de votre habitat.

L’étiquette climat du logement

Cet autre indicateur classe les logements selon leurs émissions de gaz à effet de serre, des plus faibles émetteurs (catégorie A) aux plus forts émetteurs (catégorie G). Cela vous permet de savoir si le type d’énergie utilisée dans le logement émet beaucoup ou peu de gaz à effet de serre. Cette étiquette apparaît, également, sur le DPE de votre logement.

L’étiquette énergie des équipements

Elle vous informe, en tant que consommateur, de l’impact d’un produit sur l’environnement en termes de consommations d’énergie ou d’eau, d’émissions de gaz à effet de serre, de pollution sonore, etc. Issue d’une réglementation européenne commune à tous les pays de l’Union Européenne, sa présence est obligatoire sur de nombreux produits de consommation : réfrigérateurs, congélateurs, lave-linge, lave-vaisselle, fours, climatiseurs, hottes, lampes, téléviseurs, aspirateurs, et bien d’autres.

Comment décrypter les étiquettes environnementales ?

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