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Comment faire installer un assainissement individuel de qualité dans votre maison ?

Publié le 8 septembre 2020

Pas de tout-à-l’égout chez vous ? Vous allez devoir passer par un système d’assainissement autonome pour traiter vos eaux usées avant de les rejeter dans la nature. Pour éviter tout risque sanitaire et protéger l’environnement, nos experts vous guident dans l’installation de votre assainissement non collectif.

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Pourquoi votre assainissement non collectif est-il un équipement primordial ?

Votre maison n’est pas reliée au réseau d’assainissement public (tout-à-l’égout) ? Le traitement de vos eaux usées – les eaux dites « grises » (lavabo, douche, lave-vaisselle, etc.) et celles des toilettes – doit alors passer par un assainissement non collectif (ANC) ou autonome.

Attention, on ne parle pas ici de fosse septique, interdite depuis 2009 par arrêté en France, mais d’un système permettant la collecte, l’épuration et le rejet de vos eaux usées dans le milieu naturel.

Pour préserver la nature, votre système doit prévenir tout risque sanitaire ou environnemental.

Comment bien entretenir votre système d’assainissement individuel ou collectif ?

Conseils au quotidien
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Quelles sont les spécificités de l’assainissement autonome ?

Pour vous aider à comprendre le système à installer, nos experts font le point sur les différents dispositifs.

Quelles sont les habitations concernées ?

Une maison, un groupe de maisons ou un immeuble peuvent avoir recours à l’assainissement autonome en l’absence de tout-à-l’égout ou de difficultés de raccordement.

Les communes doivent faire figurer les zones d’assainissement collectif et non collectif dans leur plan local d’urbanisme (PLU), consultable en mairie.

Sachez qu’une commune peut, à titre facultatif et sur demande du propriétaire, assurer l’entretien, les travaux de réalisation et de réhabilitation des installations, etc. de l’assainissement non collectif. Si vous avez recours au service d’entretien, vous devrez payer une redevance à la commune.

Comment se fait le traitement des eaux usées ?

La première phase est l’épuration. Dans une fosse étanche, on met les eaux usées à décanter pour séparer les matières solides, appelées boues.

Les eaux usées traitées passent ensuite dans le dispositif d’évacuation par des canalisations perforées dans un enrobage de gravillons en contact direct avec le sol naturel (épandage traditionnel) ou une couche de sable (lit filtrant). L’élimination des pollutions de l’eau se fait alors par les bactéries présentes naturellement dans la terre, les gravillons ou le sable. L’eau rejoint ensuite le milieu naturel.

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Quel dispositif d’évacuation d’eau choisir ?

La norme NF DTU 64-1 définit quel dispositif d’assainissement autonome vous devez mettre en place pour votre habitation :

L’épandage souterrain

L’épandage souterrain le plus courant, est adapté aux sols perméables. Il nécessite peu d’entretien et a une durée de vie longue (10 à 20 ans). Mais il a un inconvénient : il nécessite un grand terrain, il faut en effet 15 mètres de canalisations par habitant et pouvoir les disposer à 35 mètres au moins d’un puits. Autre chose à savoir, prévoyez une enveloppe budgétaire pour le recyclage du sable d’assainissement.

Lit filtrant ou filtre à sable

Lit filtrant ou filtre à sable cette méthode d’assainissement est choisie quand une nappe phréatique est proche ou que la surface disponible est insuffisante pour l’épandage. La plupart du temps, le filtre à sable est vertical. Pour les sols imperméables, on opte pour un filtre à sable horizontal. Le filtre à sable peut être complété d’un drain si le sol a une faible perméabilité et à proximité d’un cours d’eau.

Le tertre d’infiltration

Le tertre d’infiltration est installé sur des terrains où le niveau de nappe phréatique est proche du terrain naturel et quand il n’y a pas de cours d’eau où rejeter les eaux traitées. On crée alors une surélévation pour implanter le lit filtrant.

Les filtres compacts

Les filtres compacts, ils remplacent le sable par un massif filtrant de zéolithe, de fibre de coco, de laine de roche ou d’un autre matériau. Ils sont à privilégier pour les résidences secondaires. Une surface de 20 m2 environ est nécessaire.

Les micro-stations d’épuration

Les micro-stations d’épuration, leur emprise sur le sol est très réduite. Elles sont pratiques sur des terrains à la surface réduite. Par exemple lors d’une rénovation, cela permet d’avoir un impact limité sur le jardin afin de ne pas abîmer le travail de plantation et d’entretien réalisé pendant des années. Ces micro-stations ont un procédé écologique, car elles rejettent des eaux déjà épurées et non prétraitées.

Toilettes sèches ou filtre planté de roseaux

Toilettes sèches ou filtre planté de roseaux, ces systèmes alternatifs présentent l’avantage d’être écologique et d’améliorer la fertilité des sols.

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Suivez les conseils et mises en garde de nos experts

Pour un système d’assainissement autonome de qualité, voici une liste de conseils à suivre pour mener votre démarche en toute sérénité.

Faites réaliser une étude de votre sol

Pour bien définir le système d’assainissement non collectif dont vous avez besoin, faites réaliser une étude de votre sol (nature du sol, perméabilité, présence d’une nappe phréatique ou d’un cours d’eau). Ces données permettront à un professionnel de l’assainissement de vous conseiller le dispositif le plus adapté à votre terrain.

Veillez à la ventilation

Lors de l’installation de votre système d’assainissement non collectif, la fosse doit être pourvue d’une ventilation avec :

  • une entrée d’air pour permettre aux bactéries de transformer les matières organiques en gaz,
  • une extraction d’air pour évacuer les gaz de fermentation de la fosse.

Choisissez bien la zone de rejet de vos eaux usées

Attention, la zone de rejet de vos eaux usées (épandage ou lit filtrant) est très réglementée. Celle-ci ne peut être une zone de circulation ou de stationnement d’un véhicule, de stockage de charges lourdes, de construction. Par ailleurs, aucun revêtement imperméable (bitume par exemple) ne peut la recouvrir, pour que le sol reste oxygéné.

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Quelles sont les démarches à suivre pour avoir un système d’assainissement non collectif de qualité ?

Faites appel à une entreprise adhérente de la charte en assainissement

Demandez à votre SPANC (service public d’assainissement non collectif) ou aux associations d’usagers si une charte en assainissement non collectif existe sur votre territoire. Celle-ci réunit les entreprises locales engagées dans une démarche de qualité.

Remplissez bien le procès-verbal de réception

A la fin des travaux, vous devez signer le PV de réception, c’est lui qui détermine la date de démarrage de différentes garanties – parfait achèvement (1 an) et bon fonctionnement (2 ans) – et de l’assurance décennale (10 ans). Mais avant de le parapher, indiquez sur le procès-verbal toutes les remarques que vous jugez utiles et les réserves éventuelles. Ce PV est à conserver 10 ans.

Gardez vos documents et bordereaux d’entretien

En cas de contrôle, le SPANC vous demandera les documents techniques de votre assainissement non collectif, mais aussi les bordereaux de suivi des matières de vidange. Conservez-les et, si vous avez un carnet d’entretien, pensez à le remplir.

Si vous louez votre maison, transmettez aux locataires les documents techniques, les consignes et le carnet d’entretien.

Si vous vendez votre habitation, vous devez joindre au dossier de diagnostic technique (amiante, plomb…) le dernier rapport de visite du SPANC, daté de moins de trois ans. Si celui-ci n’est plus valide, faites appel au SPANC pour un contrôle de votre installation.

L’assainissement individuel (non collectif)

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