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Les différentes techniques d’isolation thermique

Modifié le 21 février 2024

Pour limiter les déperditions thermiques dans votre logement, augmenter votre confort et réduire vos factures d’énergie, il est essentiel d’avoir une bonne isolation thermique. Isolation par l’intérieur, isolation par l’extérieur, isolation mixte ou encore isolation répartie, quel type d’isolation et quelle technique privilégier ? Quelles zones isoler thermiquement (toiture, mur, sol, combles) ? Nos experts font le point.

Les déperditions thermiques dans un logement

Avant d’entamer des travaux d’isolation, vous devez faire l’état des lieux de votre logement : quelles sont les zones mal isolées ? Où les déperditions thermiques sont-elles les plus importantes ? Dans quelles pièces pouvez-vous apporter une isolation ? Y-a-t-il un pont thermique ?

Pour vous aider, voici un schéma qui énumère les parts de déperditions thermiques par zone, dans une maison non isolée :

Le toit est responsable de la plus grande part de déperditions thermiques. C’est donc le chantier prioritaire en termes d’isolation. Juste derrière, les murs constituent la priorité numéro 2 pour avoir un logement bien isolé.

Le remplacement des fenêtres est le chantier suivant si vous ne bénéficiez pas de double ou de triple vitrage ou si les menuiseries sont détériorées.

Enfin, les sols, les ponts thermiques et les parois donnant sur des locaux non chauffés (garage, cave, sous-sol) participent aux déperditions thermiques d’un logement mais de façon plus modérée. Ces chantiers d’isolation sont importants mais moins prioritaires.

Le renouvellement d’air représente également une part non négligeable des déperditions thermiques mais c’est un processus indispensable pour évacuer les polluants et l’humidité dans l’air donc une déperdition acceptable. Pour la limiter, vous pouvez vous tourner vers un système de VMC double flux où l’air entrant est chauffé grâce aux calories de l’air sortant.

Bruit malgré les fenêtres double vitrage : que faire ?

Conseils au quotidien

Les méthodes d’isolation

Il existe 3 grands types d’isolation :

  • l’isolation par l’intérieur, dite ITI, où l’isolant est posé à l’intérieur du logement (murs, planchers bas, combles, rampants…) ;
  • l’isolation par l’extérieur, dite ITE, où l’isolant est posé à l’extérieur du logement (murs, toiture) ;
  • l’isolation répartie, dite ITR, où l’isolation est assurée par les parois structurelles.

Il est également possible de recourir à l’ITI et à l’ITE au sein d’un même logement, on parle alors d’isolation mixte.

Quelles sont les différentes techniques d’isolation ?

Pour la couverture d’un logement

La couverture ou la toiture a pour fonction de protéger le logement et repose sur la charpente. Selon le type de couverture, le type d’isolant utilisé pour assurer l’isolation de la toiture n’est pas le même :

  • En général, la couverture inclinée est isolée par une forte épaisseur de laine minérale disposée sous la toiture ou sur un plancher non accessible dans les combles.
  • Dans le cas d’une toiture-terrasse, il faut un matériau isolant rigide de type polystyrène ou polyuréthane, à disposer sur la terrasse, avec une protection adéquate.

Nous vous recommandons de faire appel à un couvreur certifié pour tous les travaux touchant à votre toit.

Pour les combles

Selon l’Ademe, des combles non isolés représentent le plus gros potentiel d’économies d’énergie. Isoler les combles reste donc la priorité pour viser un confort thermique optimal dans votre logement. Si vous ne les isolez pas, les autres travaux de rénovation que vous entreprendrez risquent d‘être moins efficaces.

Pour isoler vos combles, il faut suivre les règles de l’art décrites dans les supports techniques du CSTB. Que l’on isole en une ou deux couches de matériaux d’isolation, l’objectif est de viser une bonne inertie thermique pour garantir le confort d’hiver et d’été ainsi qu’un faible niveau de consommation d’énergie.

L’isolation thermique d’un comble perdu peut être réalisée par une laine à souffler ou en panneaux de laine à dérouler. Pour garantir le confort thermique ainsi qu’une basse consommation d’énergie, prévoyez une épaisseur importante pour augmenter la résistance thermique. Un pare-vapeur indépendant et continu doit également être posé du côté chauffé de la paroi. Si les combles perdus ne sont pas étanches à l’air, prévoyez également la pose d’une membrane d’étanchéité à l’air.

Que faire si les combles sont déjà isolés ?

Si vous voulez isoler vos combles et que vous réalisez qu’ils ont déjà une couche d’isolant, la première chose à faire est de vérifier l’état de l’isolant et ses performances thermiques.

Lorsqu’elles sont en bon état, les laines minérales (laine de verre ou laine de roche) ne perdent pas leur pouvoir isolant avec le temps. Il est donc intéressant de continuer à en profiter et de limiter l’épaisseur du matériau de l’isolant à ajouter pour faire des économies. Toutefois, veillez à ce que la laine ne soit ni tassée, ni trouée par des rongeurs, et qu’elle n’ait pas pris l’eau, auxquels cas la performance isolante sera moindre. Si elle est en bon état et que vous souhaitez ajouter une nouvelle couche d’isolant, pensez à faire réaliser un calcul de portance par un bureau d’étude avant de vous lancer dans les travaux d’isolation thermique.

 

Pour le plancher bas

Pour isoler le sol, si celui-ci n’est pas du tout isolé, nous recommandons un isolant rigide de type polystyrène ou polyuréthane à poser sur l’ensemble de la surface de plancher, ou en sous-face de plancher si celui-ci se situe au-dessus d’un local accessible (sous-sol, cave, vide sanitaire accessible…).

Si vous souhaitez vous orienter vers un choix plus écologique, le liège est un très bon matériau isolant.

Pour les murs

En matière de performances thermiques, les matériaux usuels assurant la fonction porteuse, comme le béton, le parpaing ou même la pierre de taille présentent en général un faible pouvoir isolant. Il faut leur ajouter un isolant thermique : la laine de verre, la laine de roche, la laine de chanvre, le polystyrène PSE, le polyuréthane, la laine de bois, etc. Ces matériaux isolants peuvent être posés :

  • À l’intérieur du bâtiment. L’isolant est alors généralement protégé par une plaque de plâtre. Il s’agit d’une isolation thermique des murs par l’intérieur.
  • À l’extérieur. L’isolant est alors protégé par un treillis de fibres de verre et par un enduit (ou par des éléments préfabriqués appelés bardages). On parle alors d’isolation des murs par l’extérieur ou d’isolation thermique extérieure.

Il existe une autre solution pour la construction des murs : l’isolation thermique répartie. Il y a 2 grandes familles de matériaux de ce type, qui se présentent sous forme de blocs dits monomurs : le monomur de terre cuite et le monomur de béton cellulaire.

Ces blocs de maçonnerie assurent à la fois la fonction porteuse et la fonction d’isolation thermique. Celle-ci peut être complétée par le recours à un isolant intérieur ou extérieur, comme dans le cas précédent, ou bien par un isolant mis en œuvre en usine dans les alvéoles. Ce type de solution pour améliorer l’isolation thermique est utilisé dans la maison individuelle et dans des immeubles collectifs atteignant 3 à 4 étages.

Si vous souhaitez faire construire une maison en bois, optez pour un isolant de pleine épaisseur du mur d’origine végétale (laine de coton, laine de chanvre, etc.), protégé à l’extérieur par un revêtement fixé à l’ossature (appelé aussi bardage).

Comment isoler un mur existant ?

Isoler par l’intérieur reste plus économique et offre un bon rapport performance-prix. N’oubliez pas d’associer un système de ventilation aux travaux d’isolation intérieure afin d’assurer le renouvellement de l’air et la qualité de l’air intérieur de votre logement. Si vous préférez partir sur une isolation extérieure des murs, sachez que cela donnera une nouvelle physionomie à votre façade, tout en augmentant la performance thermique de votre logement et votre confort. Cette option limite par ailleurs les ponts thermiques mais nécessite aussi un bon système de ventilation.

Pour avoir un logement bien isolé, le type d’isolation entrepris compte énormément mais il faut également lui associer le bon isolant.

Comment bien choisir l’isolant thermique de son logement ?

Équipements & Matériaux

Pour les fenêtres

Les fenêtres et portes-fenêtres jouent un rôle important dans votre maison ou appartement. Elles servent de rempart aux intempéries, permettent de laisser entrer la lumière et isolent thermiquement et acoustiquement votre logement.

En revanche, lorsqu’elles sont en mauvais état, mal installées ou dotées de vitrages trop fins, elles participent de façon non négligeable aux déperditions thermiques.

Pour améliorer l’isolation de vos fenêtres, vous avez 2 options :

  • Vous pouvez remplacer entièrement vos fenêtres existantes, avec les coûts et les travaux que cela implique. Vous obtiendrez alors une bonne isolation phonique et thermique.
  • Vous pouvez changer vos fenêtres en conservant le dormant actuel s’il est en bon état. C’est une méthode plus rapide mais elle diminue la taille du vitrage et provoque une perte thermique et de luminosité, ce qui n’est pas idéal.

Avant de changer vos menuiseries, vérifiez tout de même si le manque d’étanchéité à l’air ne vient pas des joints : ouvrez votre fenêtre, placez une feuille de papier sur les joints puis refermez. Si les joints sont en bon état, vous ne devez pas pouvoir retirer la feuille. Si cette dernière vous reste dans la main, il faut changer les joints.

Sachez que la performance isolante de vos nouvelles fenêtres dépend du coefficient de transmission thermique (Uw) et du facteur solaire (Sw). Pour avoir des menuiseries efficaces en termes d’isolation acoustique et thermique, vous avez le choix entre :

  • Le double vitrage qui diminue l’effet de paroi froide, la condensation et les déperditions thermiques.
  • Le double vitrage à isolation renforcée (VIR) qui a les mêmes caractéristiques isolantes que le double vitrage mais avec un contrôle solaire. De plus, il bloque la chaleur à l’intérieur du logement afin qu’elle ne s’échappe pas par les fenêtres et évite également les surchauffes estivales.
  • Le triple vitrage, qui a les meilleures performances thermiques mais pèse relativement lourd et ne peut pas être installé partout. Attention, l’isolation acoustique d’un triple vitrage n’est pas meilleure que celle d’un double vitrage.

Pour en savoir plus sur les critères à prendre en compte afin de choisir des fenêtres performantes, consultez notre guide dédié aux fenêtres.

Découvrez d'autres guides pour isoler votre logement

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